Conclusion

La vie de ces deux poètes ne fut pas aisée. Déjà déplacés de par leur singularité, ces deux êtres humains se sont épris l’un de l’autre, d’une passion qui les transportera dans l’Europe, qui les inspirera dans leur oeuvre littéraire, mais qui les déchirera très rapidement par la suite.

Ils avaient de plus une vision particulière de leur art. Adeptes de mouvements littéraires, ils voulaient de plus se donner une mission, notamment Rimbaud qui poursuivait une quête de recherche de la vérité, déjà entamée plus tôt par Baudelaire. Ils étaient néanmoins conscients de leur différence, car ils se définissent eux-mêmes comme des « poètes maudits ».

La suite de l’Histoire leur donna raison, car ils ne furent reconnus pour leur oeuvre que bien plus tard, et c’est post-mortem qui naquit leur notoriété. Celle-ci avait été impossible à leur époque, siècle pendant lequel la lecture de tels poésies posaient multiples problèmes. Mais lorsque le temps s’est écoulé et que les moeurs ont évolué, en partie grâce à l’horreur de la guerre, et autres évolutions brutales, les gens ont découverts leur talent, et ne pouvaient que rendre hommage à leur sépulture, sinon aux êtres de chair et de sang. Ces poètes inspirèrent l’Europe. De nombreux vers et phrases issues de lettre furent utilisées dans un contexte plus moderne au leur.

Ainsi, il est possible de se faire une place dans la renommée, mais pas dans l’immédiat. La notoriété ne vient qu’avec le temps, qui estompe les interdits qui étaient ancrés à l’époque de l’écriture. C’est à ce moment là que le génie est exalté, et que nous prenons conscience que l’existence refusant le conformisme n’est pas forcement synonyme d’échec total.